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Dossier 2008/2009 |
"Les enfants et les adolescents
dans le système concentrationnaire nazi." |
Quentin Meunier
Lycée Nicolas Brémontier - Bordeaux
1er prix départemental des lycées
Devoir individuel
Première partie | Seconde partie |
1°) Selon l'idéologie nazie, il existait une hiérarchie de peuples dominés
par les Allemands et dont les peuples « inférieurs » étaient les Slaves, les Noirs et surtout les Juifs. L'antisémitisme
est donc placé au cœur de la doctrine nazie; et à l'antijudaïsme traditionnel d'origine médiévale s'ajouta la haine du capitalisme financier que l'on assimile
arbitrairement aux Juifs, montrés comme responsables de la crise de 1930-1932 qu'a traversée l'Allemagne. Les Juifs furent rejetés
de la société, et c'est le 20 janvier 1942, lors de la conférence de Wansee, présidée par Heydrich, qu'est décidée la « Solution
finale », c'est à dire la destruction de tous les Juifs d'Europe: hommes, femmes, enfants.
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La seconde guerre mondiale a marqué un tournant dans l'histoire de l'humanité, un point où l'horreur et la folie ont atteint
leur paroxysme, où la vie n'avait plus de valeur, où la barbarie était rationalisée, réfléchie et tolérée.
Le système concentrationnaire nazi était un monde à part, défiant toute logique, un monde sans Hommes, seulement des chiffres et des ombres. Il est difficile d'imaginer un enfant, un adolescent, un innocent dans ce monde atroce, ils furent pourtant les victimes du système concentrationnaire nazi et nous verrons comment et pourquoi. La haine des Juifs est séculaire et ce monde antisémite a atteint son apogée lors de l'avènement des nazis au pouvoir, montrant les Juifs comme responsables des problèmes de l'Allemagne de 1932 à 1934. Le Juif est diabolisé, des lois raciales sont prises en 1933 pour leur ôter toute personnalité juridique en Allemagne. Des actions sont menées dés 1940 en France. Un statut des Juifs de nationalité française est adopté par le gouvernement de Vichy, le 3 octobre 1940. Les Juifs sont exclus de la fonction publique, de la magistrature, de l'armée. Les rafles débutent en 1941. En mai 1942, c'est le port de l'étoile jaune. La police française participe aux arrestations. les Juifs sont exclus des lieux publics et leurs biens sont aryanisés. Ainsi l'homme juif se voit retirer ses droits, retirer son statuts d'être humain, étant le bouc émissaire d'un monde torturé et révolté. Les Juifs étant considérés comme des sous hommes, les nazis n'hésitèrent pas à réserver aux enfants les sorts les plus cruels: stérilisation au rayon X, inoculation du bacille de la tuberculose, du tétanos et d'autres horreurs bien inutiles pour la science. Ces innocents furent tués par précaution, pour éviter les vengeances de ceux dont le père, la mère furent exterminés. Dans l'organisation nazie, il n'y avait pas de distinction. Comme leurs parents, les enfants étaient raflés, enfermés dans des camps de déportation, puis, entassés dans des trains sans eau ni nourriture pendant des jours. La grande partie des survivants était gazée à l'arrivée et l'autre connaissait la faim, la fatigue, la soif, la souffrance. Comment se construire, s'épanouir dans un monde où l'enfance n'a pas de place ? Les enfants furent les victimes du système concentrationnaire car ils furent détruits physiquement et, pour les rescapés, ils furent surtout détruits psychologiquement. Le massacre d'enfant est le symbole d'une injustice, d'une horreur sans précédent et d'une inhumanité totale. Un antisémitisme important, un oubli d'humanité, une logique diabolique et absurde ont fait de l'enfant et de l'adolescent les victimes du système concentrationnaire; les victimes d'une idéologie et d'un état d'esprit sans précédent dans l'histoire de l'humanité. L'Etat français a été directement impliqué dans la politique nazie de déportation des Juifs. Les Allemands vont déporter de France 96.000 Juifs, parmi eux 11.000 enfants dont ne reviendront que quelques rares adolescents. Serge Klarsfeld a publié en 1994 le Mémorial des enfants juifs déportés de France qui comprend la liste de ces 11.000 jeunes victimes et la chronologie de leur persécution. Le négationnisme aujourd'hui développé par l'universitaire Robert Faurisson rend indispensable le devoir de mémoire au nom des victimes de la Shoah. Aprés la 2ème Guerre mondiale, l'O.N.U. Décida d'élaborer une nouvelle « Déclaration des droits de l'enfant ». En 2009, seront célébrés le 50ème anniversaire de la Convention des Droits de l'enfant et le 20ème anniversaire de la Convention des droits de l'enfant. Les enfants, dans de nombreux pays, sont victimes de la violence, de la criminalité, de la guerre. Comme l'a dit Madame Marie-Jo Chombart de Lauwe: « L'action en faveur de la paix et du droit des enfants est loin d'être achevée ». |